L'arroseur arrosé.

Depuis la fermeture du compte Twitter de Donald Trump on entend partout des cris et indignations. Censure! Censure!, même si certains disent que cette décision pose de nombreuses questions … mais encore de réponses.
Twitter, Facebook sont des entreprises privées. L'inscription, gratuite ce qui un élément particulièrement important, suppose l'acceptation des "Conditions générales d'utilisation". Ces sites prolifèrent avec l'anonymat de ces contributeurs ce qui est un autre élément important. Ces sites proposent aussi, troisième élément important, la possibilité de relayer les textes publiés.
Avec la facilité offerte par ces trois éléments, partis politiques, personnages connus, administrations, gouvernements… ont confiés tout ou partie de leur communication à ces sites. Tous ont accepté la limite des 140 signes de Twitter et la solution binaire du "Like": j'aime ou je n'aime pas" avec, suivant la tradition des jeux du cirque, le pouce tourné vers le haut (laisser vivre) ou pouce vers le bas (à mort).
Il n'y a pas si longtemps ces mêmes instances envoyaient (pour ce qui est de la France) à l'Agence France Presse un communiqué que l'agence relayait à ses abonnés: presse écrite, radio, télévision.
Puis, avec la popularité croissante du Web, ces mêmes instances ont créer des sites Internet leur permettant de maîtriser la totalité de leur communication, laissant ou ne laissant pas aux lecteurs la possibilité de réagir et programmant ou non la publication instantanée de ces réactions.
Plus récemment, une technique, le flux RSS, a pu permettre de s'abonner à des fils d'informations gratuits pour recevoir sur son smartphone des sélections d'articles.
Les salariés de Twitter ont demandé que le compte de Donald Trump soit fermé car "Trump n’est plus un acteur démocratique légitime". Sont-ils les plus légitimes pour juger cela? Qui va décider qu'un acteur est démocratique ou non? Xi Ji Ping? Vladimir Poutine? Recep Erdogan? Qui va qualifier une information comme fausse? Jean-Luc Mélanchon? Marine Le Pen? Boris Johnson? Le cancer de Mitterrand? Fakenews. Toutes les récentes affaires judiciaires mettent en jeu la notion du mensonge. Le financement de la campagne de Sarkosy: mensonge ou vérité? Fakenews ou information? Et quant est-il des promesses des campagnes électorales? "Mon ennemi c'est la finance" Fakenews ou information? Qui jugera?
Rien n'oblige les partis politiques ou les gouvernants a posséder des compte Twitter ou des pages Facebook. Le fait que ces sites regroupent des millions, voire des milliards de comptes fait-il de ces sites des instances publiques, régulables et sanctionnables selon les autorités des pays dans lesquelles ces informations sont publiques.
Ne serait-il pas plus sain de quitter ces réseaux dits sociaux, de se limiter aux sites officiels pour enrichir le débat d'idées, de s'accorder plus de 140 caractères pour développer ses raisonnements, de dépasser le "Like" pour débattre de manière plus profonde. En attendant appliquons la loi qui s'impose aux journaux et à son directeur de publication: la responsabilité pleine et entière de tout ce qui est imprimé.



31/03/2021

Trump, réseaux sociaux, twitter, facebook

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